Trier c’est bien, mais bien le faire c’est mieux
En 2023 sur le SMDO, en moyenne, les collectes sélectives entrantes sur le centre de tri présentent un taux de 31,73 % d’erreurs de tri de l’habitant contre 25,6 % en 2022.
Bien que les habitants du Pays des Sources soient de bons trieurs, avec un taux à 26 % d’erreurs de tri (nous vous en félicitons).
Il est encore possible d’améliorer la qualité du tri.
Les refus de tri finissent en grande partie dans le centre de valorisation énergétique (incinérateur) et peuvent engendrer des dégâts sur les infrastructures qui sont coûteux.
Ces erreurs de tris compliquent le travail du centre de tri et réduisent l’efficacité du recyclage.
Il est important de savoir comment bien le faire pour de meilleurs résultats.
Les refus de tri des bacs jaunes sont composés d’ordures ménagères, de déchets imbriqués, ceux appelés « fines » et d’autres indésirables.
Faisons simple, voici quelques focus pour mieux trier.
Les erreurs liées aux déchets imbriqués et les « fines »
Les imbriqués, qu’est-ce que c’est ?
Les imbriqués désignent les déchets emboîtés les uns dans les autres. Exemple, après avoir mangé un yaourt, on a tendance à utiliser le pot vide comme poubelle, y mettant épluchures, papier essuie-tout, ou plastique. Ce sont des erreurs de tri faciles à éviter.
Les « fines », qu’est-ce que c’est ?
Les déchets dits « fines » désignent de tout petits bouts de matériaux, de matière hétérogène, difficiles à séparer et donc qui ne peuvent pas être recyclés.
Ils se retrouvent souvent avec les déchets imbriqués.
On pense notamment aux confettis ou aux petits morceaux de papiers que peuvent faire nos enfants.
Ainsi, ces déchets nuisent aux bons tris et ne sont pas à mettre dans les bacs jaunes, mais bien dans les ordures ménagères.
Le papier est recyclable, mais le papier découpé, broyé ou déchiqueté ne l’est pas. Sont aussi concernés les autres petits bouts de cartons et de plastiques.
Quelles sont les conséquences ?
- Lors de contrôle, quand il y a trop d’erreurs de tri, le rippeur ne collectera pas votre poubelle.
Il apposera dessus un autocollant vous signalant le refus. - De même, lors de son arrivée au centre de tri, le camion benne ou la benne du train peut se faire refuser l’accès au tri, ce qui engendre des pénalités à la collectivité adhérente au SMDO.
- Au centre de tri, à cause des emballages imbriqués, leur séparation technique par type de matière est impossible à réaliser par les machines automatisées. Exemple, une boite de conserve imbriquée dans un carton ne sera pas captée par l’électroaimant, créant une erreur de tri. De même, les rayons infrarouges ne détectent que l’extérieur de l’emballage et non l’intérieur. Aucune machine ne sépare les matières, ce geste ne peut se faire que par vous.
Pour réussir le tri, il est essentiel de déposer uniquement les emballages en vrac, séparés les uns des autres, dans le bac de tri.
Pour éviter de manquer de place, il suffit de compacter aisément les emballages un par un, sans les découper et consommer autrement.
Les erreurs liées aux ordures ménagères et aux indésirables
Trop d’erreurs de tri sont constatées dans les bacs jaunes. Seuls les papiers de bureaux (courriers, cahiers, feuilles imprimées, factures, journaux, magazines), et seulement ceux-là vont dans le bac jaune. Les autres faux « papiers », nommés textiles sanitaires, sont à jeter à la poubelle des ordures ménagères.
Les déchets textiles sanitaires, qu’est-ce que c’est ?
Le textile sanitaire inclut les papiers souillés (mouchoirs en papier, papier essuie-tout : ils sont compostables). On retrouve aussi les articles hygiéniques (serviettes hygiéniques, cotons, lingettes…). Tous ces éléments sont à mettre dans la poubelle des ordures ménagères et ne se trient pas, car non recyclables et ni compostables pour la plupart.
Pour réduire les textiles sanitaires, quelques alternatives :
- Les serviettes hygiéniques lavables : elles sont faites en coton bio et se ferment à l’aide d’une pression.
- Les oriculis : cotons-tiges en bambou, utilisables sur plusieurs années.
- Les lingettes démaquillantes en tissu : lavables en machine et réutilisables pour une durée plus longue.
Les erreurs liées aux indésirables
Les autres indésirables dans le tri que l’on retrouve de façon récurrente :
- Métaux non-emballages (pièces de mécanique automobile, ustensiles de cuisine, vis, clous…) ;
- Morceaux de bois ;
- Jouets en plastique ;
- Piles, batteries…
Ces derniers ont une filière adaptée de recyclage.
Ainsi, le tri mieux réalisé, permet au SMDO de rentabiliser ses infrastructures en revendant des matières à recycler. Cela permet de réduire les coûts pour les contribuables.
Au final, on y gagne tous !
Alors, on ne lâche rien et on continue nos efforts.